Mais au-delà, RTD ressuscite la symbolique originelle des Daleks, figures du mal ultimes, déviances fascisantes d'un pouvoir ayant renié l'humanité, pile au moment où Ritchie comprend que son corps se retourne contre lui, et tandis que le pouvoir en place décide de répondre à une crise sanitaire jamais vue par la violence et la répression
J'aimais déjà ce caméo. Mais là je l'aime encore plus.
Un épisode excellent où chaque scène résonne avec justesse et humanité. Je suis particulièrement fan de faire des protagonistes avec de vrais "défauts" : leur déni initial n'étant pas à prendre comme une fermeture d'esprit de leur part, mais comme d'une pression amenée par la société - pression qui finit par exploser dans cet épisode.
Tout est violent, surtout les dialogues secs et crus des personnages secondaires homophobes de l'époque qui veulent juste tout réduire au silence. Il n'y a pas que ça d'ailleurs : les institutions pharmaceutiques, le fascisme ou les violences policières, tout y passe ici, sans jamais que ce ne soit le sujet. L'intrigue de Roscoe est excellente (contrairement à mes camarades, je suis ravi d'avoir enfin vu un vrai développement chez lui, et de ne pas passer tout l'épisode à déprimer avec Ritchie).
En tant que Whovien en plus de ça, comme l'explique si bien Gizmo, mêler une apparition de Thatcher avec les Daleks, symbole du totalitarisme dans la série de science-fiction, est une façon géniale de concrétiser explicitement à l'écran ce que Doctor Who a toujours implicitement dit. Surtout les épisodes des années 80, qui parlaient toujours de Thatcher sans jamais pouvoir la nommer. Incroyable callback inter-oeuvre, vraiment.
Et malgré ça, la série veut toujours montrer des personnages positifs, comme le témoigne cette superbe chute finale. Même si honnêtement, depuis le début, j'ai peu d'espoir que ça se finisse bien. Et j'en ai peut-être encore moins maintenant...